A qui profite "le crime"?
En ce moment vous aurez remarqué que la presse s’exprime beaucoup sur la Côte d’Ivoire, ou du moins, rapporte des faits qui ne peuvent que desservir la crédibilité de nos forces qui font sur place, depuis maintenant plus de trois années, un remarquable travail de maintien de la paix.
Pour avoir servi sur ce théâtre pendant plus de quatre mois à la tête de près de 4000 hommes et femmes tous tendus à la réussite de la mission, je puis vous dire qu’un tel « tam-tam » médiatique est toujours mal ressenti. En effet, il est désagréable pour une entité comme la nôtre qui se donne sans compter -que serait ce pays si la France n’était pas présente avec ses soldats ?- d’être ainsi montrée du doigt.
Bien sûr si des faits répréhensibles devaient être confirmés par une enquête de commandement ou dénoncés par la justice, nous accepterions les reproches et les condamnations quelles que puissent en être les conséquences pour ceux ou celles qui auraient commis de tels délits. Mais si tout ceci n’était que ragots avancés par une presse à la recherche de « scoops » à tout prix sans s’entourer des recoupements nécessaires, alors nous pourrions penser à des « manœuvres » d’intoxication –de «déception» disait-on autrefois- s’inscrivant dans un processus plus large consistant à décrédibiliser peu à peu les troupes françaises dans la zone : à qui profite le « crime » ?